Ça y est! L’hiver est arrivé avec son lot de magie…et de défis! La glace, la neige et le vent peuvent en faire partie puisqu’ils rendent parfois la route plus dangereuse et désagréable. Il faut donc redoubler de prudence. Mais la prudence, concrètement c’est quoi? Et quand la prudence ne suffit pas? Il existe plusieurs astuces qui rendront ta conduite hivernale plus efficace et agréable. Pour ma part, ces astuces m’ont permis de me sentir plus préparée à affronter la route l’hiver. Puis, mes expériences sont devenues pour la plus part positives. Je me suis sentie alors de plus en plus confiante et en contrôle. Je n’affrontais plus la route l’hiver, je la prenais. Parfois, maintenant, je l’apprécie (soulignons ici que je n’ai que 26 ans et que je suis encore en phase « expérience et apprentissage »). Je regarde les paysages, apprécie leur magnificence, me laisse bercer par la musique et j’ai du plaisir! Voici donc 15 astuces qui m’ont permis d’avoir une meilleure conduite hivernale. Même avec une petite Toyota Echo qui pèse une plume et haute comme trois pommes!
Se préparer
Même si tu es le meilleur conducteur du monde, que les manœuvres pour reprendre le contrôle lorsque ton véhicule fait un tête-à-queue, le freinage d’urgence et les virages sur une route glacées sont tous des comportements acquis pour toi, tu n’iras pas bien loin si ta voiture n’est pas adaptée pour l’hiver.
- Chausse bien ta voiture et demande un examen d’entretien. Il est impératif que ton véhicule soit bien chaussé pour l’hiver parce que 1) c’est obligatoire au Québec et 2) lorsque la température extérieure est de 7 °C ou moins, les pneus quatre-saisons et d’été deviennent plus durs et adhèrent peu à la route. Un examen d’entretien avant l’hiver devrait être aussi privilégié, notamment afin de vérifier le bon état de la batterie, du système d’allumage, des freins, des phares et des feux ainsi que des systèmes de chauffage et de refroidissement. Quand il fait très froid, les voitures n’aiment pas ça. (Surprise!) Alors si une de ses pièces est en mauvais état, au froid, elle pourra se casser ou se briser. C’est toi, à ce moment-là, qui n’aimeras plus ça.
- Vérifie les conditions des routes. Avant de prendre la route, vérifie les conditions des routes, surtout si la température semble de mauvaise humeur ou si tu fais doit rouler sur une grande distance. Bien que le temps puisse paraître clément, cela peut être une toute autre histoire 300 km plus loin. L’application Québec 511 présente les conditions routières (chaussée et visibilité) partout au Québec, les haltes routières, les travaux routiers et plus encore. Tu peux aussi y recevoir des notifications sur la fermeture de routes. Clique ici pour télécharger l’application sur App Store et ici pour celle sur Google Play.
- Fais le plein! Avant de prendre la route, assure-toi que ton réservoir d’essence et de lave-glace sont pleins (d’huh!). Bien qu’on pense souvent à remplir le réservoir d’essence, celui de lave-glace est souvent oublié. Ce qui est dommage puisqu’il est en partie responsable de notre bonne visibilité. Un autre réservoir à ne pas sous-estimer est celui de ton énergie. En faisant le plein d’énergie, tu seras plus alerte, tes sens seront plus aiguisés et tu répondras mieux aux petites surprises que la route t’envoie.
- Recharge ton téléphone. Lorsque tu prends la route, assure-toi que ton téléphone est complètement chargé en cas où tu aurais besoin d’appeler pour de l’aide. C’est beaucoup plus rapide et efficace que de construire un immense feu et le faire boucaner au max pour créer des signaux de fumée. Tu peux aussi faire savoir à quelqu’un à quelle heure tu pars et ton heure d’arrivée approximative. S’il arrivait une mésaventure, tu n’aurais pas à attendre des jours avant d’être secouru et devoir chasser le porc-épic pour te nourrir (un des seuls animaux dont la viande se mange crue, sans devoir l’apprêter). Ceci dit, ce conseil s’applique plus pour les longues distances. Je crois que le faire tous les matins en allant travailler et les soirs pour revenir à la maison pourrait être perçu par certaines personnes comme désagréable.
- Aies ta petite trousse d’urgence. Certains outils et accessoires peuvent devenir très utiles dans la voiture lors de péripéties routières. En les traînant avec toi, tu t’évites des attentes longues et pénibles, frustrations, inquiétude, stress et encore plus d’émotions négatives dont personne ne veut à moins d’être masochiste. Ces indispensables sont : une pelle, des câbles de démarrage, une tuque, un foulard, des mitaines et une lampe de poche. Les plus intenses (je fais partie de ceux-là :) ) peuvent aussi avoir des fusées d’urgence, une trousse de premiers soins, de la nourriture, de l’eau et une couverture. Tu peux trouver en vente dans les magasins de monsieur comme Canadian Tire, des trousses de survie pour la voiture.
- Les igloo-mobiles, c’est non! Avant de prendre la route, déneige ta voiture pardi! 1) Tu y verras bien mieux. 2) Les gens ne te dévisageront pas comme si tu étais le plus gros danger public au monde. 3) Tu éviteras de rendre la personne dans la voiture derrière toi stressée ou en colère parce qu’elle a droit à une tempête de neige personnelle. Quand ta voiture est couverte de neige et que tu es en déplacement, la neige s’envole vers l’arrière du véhicule. Suivre quelqu’un qui n’a pas ou mal déneigé sa voiture est extrêmement désagréable, je te le jure. En plus, s’il y a de la neige sur tes phares, les gens autour de toi ne pourront pas les voir et ne sauront pas si tu as mis ton clignotant. Tes phares enneigés éclairent aussi beaucoup moins lorsque la visibilité est moins bonne.
Mieux vaut prévenir que prendre le champ
Une fois bien préparé, tu dois adapter ta conduite à la route. Même si toi et ta voiture êtes équipés comme Rambo partant en mission, si tu conduis comme s’il faisait 25°C sous un beau soleil, tête-à-queue, accrochages et vue en gros plan sur le fossé s’en suivront.
- Ajuste ta vitesse. S’arrêter lorsqu’on roule comme si une bande de talibans étaient à nos trousses versus une belle balade en profitant de la beauté des paysages témiscabitibiens, ce n’est pas la même chose! Plus ta vitesse est adaptée aux conditions routières, meilleur sera ton temps pour réagir.
- Garde une bonne distance entre toi et la voiture que tu suis. En gardant une bonne distance avec la voiture devant toi, tu as plus de chances d’éviter de lui faire un petit câlin si elle freine brusquement. Tu auras aussi un meilleur temps, encore une fois, pour réagir aux imprévus. Alors que la règle du trois secondes de distance s’applique sur une chaussée sèche, il est recommandé d’allonger celle-ci jusqu’à six secondes sur une chaussée enneigée ou glacée.
- Privilégie le ralentissement plutôt que le freinage. Plusieurs accidents ou dérapages ont lieu lorsqu’un conducteur freine rapidement et fortement. Les roues alors se barrent et la voiture se la joue poule-pas-de-tête. Lorsqu’il est possible de ralentir avant de freiner, cela évite de devoir le faire rapidement et à fond. En gardant une bonne distance avec le véhicule devant et en adaptant sa vitesse, cela devient plus souvent possible. Alors, l’affaire est ketchup!
- Regarde le plus loin possible. Ne porte pas ton regard seulement sur la voiture devant toi. Inconsciemment, nous nous dirigeons vers ce que nous regardons. Si tu regardes seulement la voiture devant toi et qu’elle prend le champ, tu risques d’aller la rejoindre! Tu seras aussi plus apte à réagir à ce qui se trouve sur la route, les lumières arrière d’un véhicule étant rarement des boules de cristal prédisant l’avenir ou des écrans montrant ce que l’autre conducteur voit devant lui.
- Sois conscient de ton environnement extérieur. On ne veut pas faire un accident sur la route, c’est certain. Mais on ne veut surtout pas emmener d’autres voitures dans notre accident ou en faire une parce qu’on n’a pas pris en compte Ti-Coune qui n’a clairement pas lu cet article ou s’en aie balancé. En identifiant les dangers publics près de toi (comme Ti-Coune qui est tellement bon qu’il n’a pas besoin, lui, d’adapter sa conduite à l’hiver), les obstacles futurs (en regardant au loin) et les points de collision possibles, tu seras mieux préparé et en contrôle si tu dois réagir rapidement.
- Ne freine pas et n’accélère pas lors d’un virage. Lorsque tes pneus sont tournés, ils adhèrent moins bien à la chaussée. Alors en freinant ou accélérant lors d’un virage, tes pneus peuvent mal répondre et c’est là que le dérapage s’en suivra. Il est préférable de ralentir en avant la courbe, pour le faire pendant que tes roues sont droites et accélérer doucement une fois la courbe terminée.
En cas de pépin
Même si tu suis à la lettre toutes les astuces présentées plus haut, tu n’es malheureusement pas immortel et exempt de tous risques de dérapage, de tête-à-queue et autres activités désagréables que ta voiture pourrait décider d’entamer sans ta permission. Aussi bien, alors, savoir comment réagir s’il t’arrive une mésaventure. Les quelques trucs expliqués plus bas ont été donnés par le pilote-expert Carl Nadeau dans le cadre de petits vidéos « Prenez le volant avec Carl » de Michelin. Tu peux visionner l’ensemble en cliquant ici.
- Manœuvre ton volant en douceur. Plus tes mouvements sur le volant sont secs, plus ta voiture n’en fera qu’à sa tête. Lorsque tu perds le contrôle de ta voiture, tu dois rester calme et y aller avec douceur. Les mouvements et coups de pédales brusques ne feront qu’aggraver les choses. Si tu es de nature stressé et raide en voiture, choisis de la musique qui te calmera et vas à ton rythme.
- Quand tu veux reprendre le contrôle de ton véhicule qui fait un tête-à-queue, tu dois tourner le volant dans la direction opposée vers laquelle ton véhicule se déplace. Regarde toujours au loin et où tu veux aller plutôt que de te concentrer sur où tu vas. N’oublies pas, on se dirige toujours où notre regard se porte.
- Quand tu dois faire un freinage d’urgence ou sur une surface glissante, ne pompe pas les freins. Coup de théâtre ! C’est la pire solution à prendre! En fait, les pomper augmente considérablement la distance de freinage. Il existe en fait deux techniques dépendamment de si ton véhicule possède ou non des freins ABS. Le freinage au seuil, pour les voitures qui en sont munies, consiste à mettre les freins au fond le plus vite et le plus fort possible. Tu sentiras alors une bonne vibration (pas cosmique, mais bien physique) dans ta pédale. C’est normal, ça veut dire que tes freins ABS font leur travail. Si tu conduis un véhicule sans frein ABS, ça se corse! Il faut alors faire un freinage à pression maximale. En douceur, tu dois appuyer sur la pédale à frein puis augmenter la force graduellement. Tout ça, en restant calme et en ne bloquant jamais les roues.
Voilà nos 15 astuces pour avoir une conduite hivernale exemplaire. En te préparant bien, toi et ton véhicule aux surprises de la route l’hiver, en t’adaptant à ses conditions et en sachant comment réagir, tu seras plus en contrôle sur la route. Sans ce stress, tu pourras profiter pleinement de charmes de l’hiver, apprécier en toute quiétude les magnifiques paysages hivernaux et ta musique! Bonne route!
Sources
- Michelin Canada
- Société d’assurance automobile du Québec
- Transport Canada
- Mon expérience personnelle